ON BOIT QUOI ?

Ici, on parle Vin, Alcool & d'Histoires Décalées de l'Humanité à travers l'Ivresse.

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Par Merlin Salerno
1 mai · 7 mn à lire
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On Mélange Vin & Bière !

Tavernes, Bières & Prostituées : Bienvenue chez les Sumériens

Soiffard.e, salut à toi ! 🤘🍷

La newsletter de Vin-Satori change de forme ! Chaque mois, je te partage toujours gratuitement une bouteille pépite dénichée (le genre qui m'a rendu taiseux). Mais dorénavant, avec l'offre premium, t'as accès à une histoire originale et décalée de l'humanité et de nos civilisations à travers le vin ou l'ivresse. Et aussi à un sujet de connaissance technique pour mourir moins bête. Cette newsletter, c'est tout simplement celle que j'aimerais recevoir chaque mois en tant qu'amateur de bonnes quilles : un conseil caviste, de la culture et de la connaissance sans que cela soit pompeux !

👉 Pourquoi 2€ pour l'offre premium ? Premièrement, c'est le prix minimum que je peux mettre en place (ce n’est même pas le prix d’un verre de vin !). Deuxièmement, en lisant l'histoire décalée, tu vas voir qu'il y a un gros boulot de recherche derrière (lecture de livres et de thèses sur le sujet). C'est un vrai concentré d'informations pour comprendre une période historique, une pratique culturelle qui touche au vin ou à l'ivresse. J'espère sincèrement que tu vas kiffer, et que cela va changer un peu l'approche de tes prochains apéros... !

📧 Au programme :

  • 👉 La Pépite du mois : Cuvée Bourgeon de la Brasserie Sacrilège

  • 👉 L'histoire décalée : Tavernes, Bières & Prostituées : Bienvenue chez les Sumériens !

  • 👉 Un peu de connaissance technique : Mélange Vin & Bière : de quoi on parle ?

L'été dernier, fatigué de boire du vin ou de la bière... Glouglou, Pet Nat, Vin Orange, IPA, NEIPA, rien de neuf sous le soleil de Marseille... Mon caviste préféré (la cave Victor, rendons leur hommage !) m'a sauvé de ma déprime gustative, en me sortant une collection de bouteilles hybrides entre vin et bière. Je ne parle pas d'un cocktail foireux, fait à 4 heures du matin, par un mec bourré qui pense avoir l'idée du siècle. Mais de boissons flirtant entre effervescence, acidité et rondeur en bouche, et surtout, concoctées par des brasseries qui maitrisent le truc. Voilà celle qui, niveau rapport prix/plaisir, m'a fait le plus kiffer :

🍺 Cuvée Bourgeon – Brasserie Sacrilège

La cuvée Bourgeon est issue de l’assemblage de bière fermentée sur du marc de Roussanne & sur les lies de la cuvée Pêche (une autre bière de la brasserie) et vieillie 8 mois en barrique. Prix ? 10€ la bouteille de 75cl.

En attaque, on a une belle acidité typique des bières vivantes. C'est même presque salin, ça fait saliver ! Ensuite, c'est le marc de Roussanne qui s'exprime avec sa rondeur (allégée par les bulles) et ses notes florales, de poire, de pêche... Un très bel équilibre, c'est fluide, et bien maitrisé. Rien qui ne se barre en couille quoi... !
On reste quand même dans un breuvage assez simple, tous les styles de bières ne pourront jamais égaler la complexité d'un vin. Mais pour le prix, c'est parfait pour un apéro, si on a envie de quelque chose de différent, de surprenant, de frais, et surtout de bien fait. Merci à la brasserie Sacrilège !

👨‍🌾 C'est quoi la Brasserie Sacrilège ?

Située à Montpellier (définitivement une région qui porte la bière vers le sommet en France !), la brasserie Sacrilège, c'est 5 gars bourrés de talent et pleins d'avenir. On a hâte de voir jusqu'où ils vont aller ! Jean, Rémi et Edouard ont commencé par fonder en 2015 le brewpub “La Barbote”. Léo a débarqué en 2021 pour lancer avec eux le fameux projet Sacrilège. Johan, c'est le dernier de la bande qui a rejoint l'aventure. Ils sont installés dans un lieu collaboratif qui regroupe plusieurs brasseries. Leur délire à eux, ce sont les bières vivantes, la fermentation mixte, l'élevage en barriques, la fermentation sur marc de raisin, et les bières spontanées.

Nous travaillons avec des ingrédients les plus locaux possibles. Malt occitan, houblons catalans, raisins héraultais, fruits du Roussillon, levures indigènes. Nous travaillons avec des levures et des bactéries locales, récoltées et cultivées par nos soins. L'un des objectifs de Sacrilège est de présenter le terroir microbien au travers de nos bières. Cultures de levures de fleurs, de fruits, de pollen de ruche, de marc de raisin...

Amen !

Pour débuter la série de nos histoires de l'humanité à travers le pinard, l'alcool et l'ivresse, en voici une qui parle de céréales fermentées. Une histoire qui a posé les bases d'une pratique culturelle universelle. À chaque fois que je me retrouve éméché dans les chiottes de la cave Victor, le regard plongé dans le trou de l'urinoir, je pense à ce type en Mésopotamie. Le OG des piliers de bar. Y a plus de 4000 ans, après une dure journée de boulot, un camarade partait boire quelques pintes dans un rade avec des potes. Avant-gardiste, se doutait-il que, depuis, l'homme n'a jamais vraiment trouvé rien d'autre de mieux à faire ?
Connecté à mes semblables, comme si tous les buveurs que la terre ait connus m'encourageaient, j'ai l'impression de pisser 40 siècles d'humanité.

Tavernes, Bières & Prostituées : Bienvenue chez les Sumériens

On situe l'existence des Sumériens entre -3400 et -2000 av JC, dans la région sud de la Mésopotamie, en Irak actuel. Composée de plusieurs villes, Sumer est la première civilisation du monde. Là où tout a commencé à se barrer en couille. Les Sumériens savaient produire et stocker de la bouffe en grosse quantité. Assez pour que l'ensemble de la population n'ait pas forcément besoin de travailler dans les champs ou élever des bêtes Du coup, certains deviennent artisans (fabrication de vêtements, d'outils, de jarres, de briques...). D'autres, les plus malins, se sont imposés contremaîtres ou représentants de l'Etat. Car pour organiser tout ce nouveau bordel, il a fallu créer une administration. Et qui dit administration, dit écriture. Surtout pour noter les reconnaissances de dettes. C'est donc la fin de la préhistoire et le début de l'histoire (écrite).
Le premier style littéraire des hommes étaient ainsi des reconnaissances de dettes inscrites sur des tablettes d'argile. Des sortes de pictogrammes pointus qui représentent ce dont on est redevable. Histoire de s'en rappeler. Car à cette époque, la monnaie n'existe pas, c'est un système de troc. Et en plus de l'orge, des épices ou de l'or, qu'est ce qui s'échange le plus à Sumer ? La bière. C'est donc, de fait, la première trace écrite de l'humanité.

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